Himalaya l’enfance d’un chef

Dans un village isolé dans une montagne de l’Himalaya, le fils du chef qui conduisait une caravane de yaks meurt accidentellement. Karma veut reprendre la route pour aller vendre le sel. Passang le chef s’y oppose et dit qu’il faut attendre les calculs des religieux avant de partir. Karma et les jeunes partent. Passang bien que trop âgé attend les signes puis part à son tour.

A la fois film initiatique et documentaire « Himalaya » est un pur moment de bonheur. On y découvre la vie difficile de ce petit village dans une région désertique et isolée du Népal qui doit lutter contre la nature et les éléments pour survivre.

Les paysages sont à couper le souffle, avec une lumière, des couleurs et une profondeur saisissantes. Les visages des interprètes sont criants de vérités et de beauté, quand je parle de beauté il ne s’agit pas seulement d’une beauté physique mais d’une beauté intérieure et humaine. Cela doit être encore plus accentué par le fait que les acteurs sont des amateurs et jouent leur propre rôle de nomades.

Pendant tout le film on est assailli d’émotions, la joie, la peine, la peur, mais toujours une exceptionnelle leçon de vie. La vie dans sa simplicité et toute sa splendeur. On y découvre un conflit de générations comme dans toutes les sociétés, puis une entente et une compréhension mutuelle. Des rapports humains, la mort, la vie et une combativité à toute épreuve. L’histoire, des traditions des croyances qui font une société.

On retiendra quelques scènes fortes comme le passage sur la falaise qui borde le lac, où l’on a le souffle coupé par la beauté du paysage et la peur que l’on ressent pour la caravane. La scène de la mort du chef où on a du mal à retenir nos larmes…

Un magnifique conte sur la philosophie de vie de cette région qui crée des personnages authentiques et attachants sur des images et une musique envoûtantes.