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BUH by PTIT SUSHI
12 juin 2010

"Le Cuisinier" Martin Suter

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Maravan, un jeune réfugié tamoul, travaille comme homme à tout faire et plongeur dans la cuisine d'un restaurant haut de gamme de Zurich. Mais réfugié en Suisse pour pouvoir aidé financièrement sa famille au Sri Lanka, Maravan est un brillant cuisinier qui a tout appris de sa grande-tante Nangay puis de son séjour en Inde. En associant son héritage culinaire, la cuisine ayurvédique et la nouvelle cuisine moléculaire il fait des merveilles. Un soir il prépare un repas Sri Lankais pour une collègue de travail, Andrea, qu'il veut séduire. La jeune femme est ensorcelée par le repas. Elle lui propose de créer une entreprise de restauration à domicile pour des Love Diners:Love Food. Maravan y est opposé mais licencié du restaurant, il a besoin d'argent pour aider sa famille dans la tourmente au milieu d'une guerre civile et sa grande-tante qui est malade. La petite entreprise cuisine d'abord pour des couples en difficulté puis pour des hommes d'affaires qui s'occupent de transactions douteuses avec des call-girls et des trafiquants d'armes. 

Martin Suter nous présente une Suisse multi-éthnique mais considérant mal les étrangers, des hommes d'affaires plus soucieux de la bourse, de la crise que de la légalité de leurs actions. Tout cela sur fond de crise économique mondiale et de guerre civile. Il fait un portrait sans complaisance de notre société et celui d'un jeune homme qui veut respecter ses valeurs mais qui sera obligé de les trahir pour venir en aide à sa famille. Suter nous parle du choc des cultures, et le compromis nécessaire entre l'argent facile et la morale. On découvre aussi une illustration de l'effet papillon qui aujourd'hui lie tout et tous.

Pour réjouir ces thèmes difficiles Suter nous parle de cuisine, de l'amour de la cuisine de son héros avec des descriptions toutes en saveurs et en odeurs. Un roman à suspens avec des personnages attachants, un soupçon d'humour, un peu d'amour, un parfum de curry, qui se dévore, comme tout les romans de Martin Suter, alors bon appétit. 



 

 

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