"Tengri, le bleu du ciel"
Temur, un marin kazakh, revient dans le village de yourtes de ses ancêtres dans les montagnes kirghizes. Il s'installe dans une cabane et aide la communauté dans les tâches quotidiennes. Temur tombe amoureux d'Amira, mais celle-ci est marié à un homme violent et souvent absent car il participe à la guerre avec les islamiques en Afghanistan. Les amants vont décider de fuir.
La réalisatrice Marie Jaoul de Poncheville signe avec cette histoire d'amour interdit un film poétique mais aussi social.
L'histoire d'amour est classique, un amour interdit, mais elle se situe au Kirghizistan, dans des steppes et des montagnes à couper le souffle par leur beauté. Ces superbes paysages, plaines verdoyantes, sommets enneigés, déserts rocheux, parfois inhumains ne font que mettre en avant les émotions et l'âme des personnages. Les acteurs sont criant de vérité par leur interprétation, Albina Imachova est lumineuse, et Ilmbek Kalmouratov d'une grande dignité, sans oublier la fraicheur des enfants.
On découvre aussi la vie de ce peuple nomade, l'après communisme qui a laissé des traces, l'alcoolisme, la condition de la femme, qui n'a pas son mot à dire et qui est victime de violence, l'immigration. Et l'oubli de la culture traditionnel.
Tengri est la divinité des nomades d'Asie Centrale et signifie le bleu du ciel, l'infini. Il dirige 99 autres divinités. Les chamanes doivent se les concilier pour préparer le voyage des hommes vers l'infini.
Marie Jaoul de Poncheville nous offre un voyage dans les magnifiques paysages d'Asie Centrale et dans l'âme de ses deux personnages amoureux. Une belle histoire d'amour, un film beau et fort où l'émotion est présente.