« Le diable de Milan » Martin Suter

Sonia est en instance de divorce après que son mari, banquier, ait essayé de la tuer. Voulant fuir la ville, elle trouve du travail comme physiothérapeute dans un hôtel de luxe dans les Alpes suisses, un château équipé d’un centre de balnéothérapie ultra moderne. Mais sa tranquillité va être troublée par une succession d’événements étranges.

Comme dans ses précédents romans Martin Suter va étudier le cerveau humain et ses dérives. Il va aussi dépeindre l’atmosphère confiné et replié sur lui-même des habitants d’un village de montagne avec toujours une écriture efficace comme le travail d’un peintre. Ce roman est riche en couleur.

Malheureusement toute la vitalité et le rythme qu’on avait découvert dans « Small World » « Un ami parfait » « La face cachée de la lune » ou encore « Lila, Lila » ne sont pas présents ici. « Le diable de Milan » démarre de façon sordide et avec une certaine platitude. On arrive au milieu du livre en ayant l’impression d’être encore dans la scène d’introduction. Puis après le rythme est un peu plus soutenu avec un suspens et un peu de fantastique qui tiennent en haleine. On retrouve à partir de ce moment là le Martin Suter qui emporte le lecteur sans ménagement dans toutes les directions jusqu’à la conclusion finale, surprenante.

On est quand même un peu déçu. Si on veut découvrir cet excellent auteur mieux vaut lire ses quatre précédents romans qui sont exceptionnels pour leurs histoires, leur suspens, leurs documentations qui les ancrent dans la réalité et leur écriture.