Mieux

Pour résumer mardi, j'ai passé l'après-midi avec mon père à la maison de repos, qui entre parenthèse dépend d'une clinique réputée, il était vraiment mal. J'ai été choqué par l'état dans lequel je l'ai trouvé. Je passerai les détails. Et bien sûr impossible de voir le médecin, seulement une aide soignante qui bien sûr ne savait rien et était incapable de donner des informations. Quand j'ai réussi à croiser une infirmière elle n'en savait pas plus…
Je me suis donc occupé de lui, je l'ai douché, changé, parfumé pour qu'il soit tout beau et reçoive une belle image de lui. Ensuite il a pris le goûté que je lui avais préparé. Je l'ai occupé comme j'ai pu en lui racontant un peu tout et n'importe quoi. Il était trop faible pour faire une partie de Scrabble comme samedi et dimanche. Arrivé l'heure du repas bien sûr il n'a rien mangé mis à part un yaourt et la moitié d'une poire en compote, c'était tellement bon et appétissant… Et l'aide soignante de dire en débarrassant le plateau "il a bien mangé ce soir", je l'aurai giflé la pouf! Rentré vendredi à la maison de repos, mardi cinq jours après il avait déjà maigri, sa montre tournait autour de son poignet…
Pendant qu'il s'était endormi, j'étais descendu à l'accueil pour essayer de voir le médecin, impossible il n'est pas là… "Mais demain il va vous appeler dans la matinée" - "D'accord mais dites lui de préparer ses papiers pour la sortie, vendredi matin je viens le chercher" - " Mais pourquoi??" - " Tout simplement parce qu'on ne s'occupe pas de lui, la nourriture est immangeable, après 15 jours d'hôpital il est sorti à peu prêt en forme avec son poids normal et là en 4 jours il a du perdre déjà 3 ou 4 kilos." - "Mais?" - "Il n'y a pas de mais de je le fais sortir vendredi, je m'occuperai mieux de lui que vous!".
Mercredi et jeudi travaillant toute la journée je ne pouvais pas passer. Et bien sûr comme prévu le médecin ne m'appelle pas, je laisse un message sur le répondeur du secrétariat vers 13h. Toujours pas de nouvelle à 16h, je rappelle et j'arrive à joindre la secrétaire, le docteur n'ai plus là, mais ce matin il était très occupé, il n'a pas pu vous rappeler… Oui demain sans faute. Et bien pas d'appel le jeudi matin. Je téléphone et enfin on me passe le médecin, tellement exaspéré je ne demande même pas de nouvelle de mon père et lui dis de préparer ses papiers pour sa sortie vendredi matin. "Mais il est faible, il doit être suivi, il ne peut pas rester seul" - "Je m'occuperai mieux de lui que votre service, il est suivi par le docteur L. (médecin réputé), il mangera à sa faim… Et n'oubliez pas de me faire une ordonnance pour le kiné s'il vous plait" - " Bien… Je prépare sa sortie, demain à 10h une ambulance le ramènera à la maison." - " Merci".
Donc vendredi matin mon père est rentré, tout faible et amaigri. Et ce que je trouve inadmissible c'est que mardi il avait de la diarrhée et arrivé vendredi il en a toujours. On ne lui a rien donné. Je lui ai donné ce qu'il faut, vendredi et aujourd'hui samedi il va mieux, un jour et demi après…
Autre coup de théâtre, vendredi à 13h je reçois un appel du médecin de l'hôpital, elle vient de recevoir par fax le résultat de son bilan sanguin fait le matin à la clinique, elle veut bien vérifier les posologie des médicaments. Et l'ordonnance de la clinique a recopiée bêtement celle de la sortie de l'hôpital, une semaine avant, sans tenir compte des bilans sanguins. Donc il faut arrêter un médicament et réduire un autre. Mardi je passerai à l'hôpital pour récupérer une ordonnance pour un nouveau bilan pour ajuster de le traitement.
Vive le sérieux de cette clinique! Je ne vais pas leur faire de la publicité, ça c'est certain et je suis placé pour.

Voilà, donc depuis qu'il est rentré il mange mieux, cela fait juste trois repas mais il a déjà meilleur mine, et puis le fait d'être à la maison agit bien sur le moral.
Donc je m'organise pour sa toilette, le temps qu'il reprenne des forces je le douche dans quelques jours il se débrouillera seul. Pour les repas je prépare ce qu'il aime, pour les jours où je travaille je préparerai des tuperwar qu'il réchauffera au micro-onde, et voilà.

Je suis soulager de voir que tout s'arrange, même si je suis fatigué.
Je me sens quand même un peu responsable de ce qui est arrivé, j'aurais du prévoir, organiser la visite d'une infirmière. Par contre je me sens coupable, non ce n'est pas le mot, je ne trouve pas le bon mot, mais honteux, non ce n'est pas le mot non plus, de penser comme je l'ai écrit dans le billet précédent que tout ce que j'avais prévu pour mes week-ends de liberté tombe à l'eau. Les 3 jours à Paris à la semaine prochaine, l'exposition Monet, les 4 jours début décembre pour assister à un ballet, et l'anniversaire d'Anastasia en janvier, alors ce voyage à Bali avec Anastasia et son copain n'en parlons même pas… Et encore moins mes envies de découvrir le Japon, le Viet Nam et la Corée, de retourner aux Etats Unis visiter le parc de Yellowstone ou le Costa Rica et bien d'autres pays.
Ce ne sont que des futilités, la santé de mon père et son bien être sont plus importants pour l'instant!

Comments

[IsabelleZ]

J'ai essayé de t'envoyer un e-mail mais il n'est pas parti, je ne sais pas si l'adresse est bonne ou si c'était ma connexion....

[PascalR]

Bon je suis content pour vous deux. Et effectivement tu pourras aussi te faire épauler par une personne compétente à domicile et toi te reposer un peu.
Ton papa il a besoin de toi mais en pleine forme.

[fiuuu]

belle abnegation, mais essaie de trouver un compromis pour que tu puiises vivre aussi ta vie, via peut etre des assistantes medicales à domicile, des parents, des amis toussa
bisous et bon courage