Joies et peines…
La semaine dernière j'ai donc eu mon long week-end de 4 jours, jeudi, vendredi, samedi et dimanche. J'ai pu en profiter pleinement et éviter les grèves.
Petit Coeur était venu le mercredi matin pour passer entre les mailles de la grève. Et nous avons fait un road trip en voiture à travers la Provence et la Camargue, en passant par les petites routes.
Aix-en-Provence, Arles, Aigues-Mortes, Le Grau du Roi, Les Saintes Maries de la Mer…
De jolis moments bien sympathiques avec Petit Coeur, des fous rires, des découvertes, des balades, des visites, des petits repas, des goûters, une promenade à cheval…
Mon Petit Coeur adoré, il a toujours toute mon affection, même si parfois je dois dire il m'agace profondément dans certaines de ses attitudes. Mais quelle joie et quel plaisir d'être avec lui.
Mais le retour a été difficile. En rentrant le dimanche soir à 23h30 j'ai vu que mon père n'avait pas pris ses médicaments pendant trois jours. Alors que je lui avais préparé un semainier et que je l'appelais midi et soir. Il me certifiait les avoir pris… Je me suis senti vidé de toute l'énergie positive et apaisante que m'avait apporté ce week-end. J'étais désespéré… Me disant que je ne pourrai plus jamais rien faire. Mais le pire n'était pas encore arrivé.
Lundi je suis allé travaillé de 8h30 à 20h30. J'ai dîné vers 9h seul, mon père ayant pris son repas avant. Et je l'ai entendu allé se coucher, étrange, puis quelques minutes plus tard je l'ai entendu rouspéter. Je vais le voir et le trouve dans le lit haletant comme quelqu'un ayant fait un 100 mètres sans entrainement. Malgré son oxygène il n'arrivait plus à respirer. Je le calme le fait respirer avec moi en expirant et inspirant profondément puis lui donne un aérosol, il se calme respire un peu mieux mais il a toujours le souffle court et pas régulier. Je commence à m'angoisser, et je décide d'appeler les pompiers. Ils vont venir. Je stresse et j'ai les larmes aux bords des yeux mais je me retiens. Les pompiers arrivent je leur fait un bilan sur son état de santé ses antécédents et ses traitements. Son état est un peu plus stable, mais après un examen rapide des gaz du sang, le taux en O2 est beaucoup trop bas. Direction l'hôpital…
Et une longue soirée d'attente a commencé, j'en suis ressorti à 2h30 du matin, mais quand même un peu soulagé. J'ai pu voir le médecin vers 1h du matin, tous les examens biologiques avaient été faits, un scanner des poumons, il ne restait plus qu'une radio à réaliser. Mon père avait donc un début de phlébite aux jambes, qui avait provoqué des oedèmes aux poumons, donc il a eu des diurétiques, des corticoïdes et des nébulisations d'antibiotiques et de cortisones pour bien l'aider à respirer. J'ai pu le voir donc vers 1h et rester avec lui avant qu'il ne parte à la radio. Puis j'ai pu l'accompagner jusqu'au service où il est toujours. Il va donc rester 4 jours en hospitalisation. Bien sûr mardi je travaillais mais j'ai pu m'absenter deux heures pour lui rendre une brève visite. Il avait le moral et une belle mine. Mercredi je n'ai pu y aller que dans la soirée je suis arrivé à la fin des visites et je ne suis resté qu'une demie heure.
J'espère qu'il va vite sortir. Heureusement demain je commence à 15H30 je vais pouvoir aller le voir. Et en plus mon frère va arrivé dans la matinée.
Que de soucis et de peur… Je ne vais plus pouvoir le laisser seul. Pourquoi la vie peut-elle être si dure des fois. Et en même temps cela me donne à réfléchir sur mon propre avenir, sans parler de cet avenir proche, mais celui plus lointain, qui n'est pas si loin, de ma propre vieillesse, comment vais-je être, que me réserve la vie, surtout que je serais seul, sans famille pour me soutenir ou m'aider.
Enfin on verra le moment venu, d'ici là je vais essayer d'un peu profiter de la vie, même si je suis bloqué par mon père et limité dans mes mouvements ; et de m'occuper du mieux que je peux de lui.