« Le cantique de l’apocalypse joyeuse » Arto Paasilinna
Au seuil de sa mort un vieux communiste, bruleur d’églises, charge son petit fils de construire une église sur ses terres pour se racheter de ses pêchers. C’est donc au fin fond de la Finlande qu’Eemeli Toropainen va édifier une église en bois du XVIIIème siècle et un cimetière pour transférer le corps de son grand père. Petit à petit après des affrontements avec l’Etat et l’Eglise, le projet prend forme. Et une petite communauté va se développer autour de cette église et réunir des écolos attardés, des babas et des bobos plus ou moins farfelus. Cette communauté va traverser les années 90 avec une grave crise économique mondiale, qui va accumuler des pénuries énergétiques, alimentaires, des pollutions, des accidents nucléaires et une troisième guerre mondiale pour nous mener jusqu’en 2023.
C’est avec une verve de conteur, malgré quelques longueurs, qu’Arto Paasilinna nous raconte cette fable tragi-comique pour dénoncer notre monde qui s’éloigne de la nature et des valeurs traditionnelles. Et il nous prévient de ce qu’il pourrait advenir si nous ne faisons pas attention. Avec cette comédie l’auteur plaide pour un retour au bon sens et une vie plus simple et plus proche de la nature loin de la société de consommation qui ne peut la mener que vers une chute.
J’avais beaucoup aimé « Petits suicides entre amis » lu 2003, où Paasilinna pour raconte l’histoire d’un voyage en bus d’un groupe de personnes candidates au suicide avec un sens du comique des situations et des jeux de mots excellents. A lire en premier pour découvrir cet auteur.