« Samedi » Ian McEwan
Ian McEwan construit son roman comme une tragédie classique, l’action se déroule en une seule journée. Nous allons vivre ce samedi avec Henry Perowne, un brillant neurochirurgien, marié à une juriste, père de deux enfants, une fille qui va publier son premier recueil de poèmes, et un garçon musicien de blues. Cette journée aurait pu être tout à fait ordinaire, partie de squash, courses, retrouvailles, repas de famille et urgence à l’hôpital.
Mais ce samedi à son lever Henry Perowne découvre une boule de feu dans le ciel londonien… Une comète dans le ciel, un avion en feu, un accident, un attentat, l’attaque terroriste du World Trade Center est toute proche… Un peu plus tard dans la matinée une manifestation contre la guerre en Irak le détourne de sa route et, le déroulement de la journée est modifié… Un accident de voiture, une altercation et, ce samedi basculera.
Dans un style précis, avec une précision chirurgicale, Ian
McEwan nous narre la journée de son héros, en entrelaçant sa vie privée et les
événements du monde. A travers Henri Perowne, son introspection sur sa vie, sur
la vie, sur le monde et sa complexité nous allons réfléchir sur le hasard et le
destin, l’amour, la vieillesse, la mort, la violence. Mais malgré une idée
intéressante un style agréable, les 24 heures de cette vie sur près de 400
pages sont parfois un peu longues et ennuyeuses. Mais le héros est attachant.